Les dinosaures avaient-ils le sang chaud, froid ou les deux ?

Résolu
Utilisateur anonyme - Modifié par Crashounette le 8/07/2012 à 17:48
 Utilisateur anonyme - 6 déc. 2010 à 19:47
Y-avait-il des ordres de dinosaures à sang chaud et d'autres à sang froid? Théropodes/sauropodes par exemple étaient-ils différents sur ce point?
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3 réponses

Utilisateur anonyme
4 déc. 2010 à 00:29
Bonsoir, je peux vous aider à trouver des sources fiables concernantes la physiologie des dinosaures, pourtant je ne suis pas mieux informé que vous, mais j'ai beaucoup d'expérience en recherche scientifique. Commencez avec Wiki fr (Physiologie_des_dinosaures) ou en (Physiology_of_dinosaurs) La consommation d'oxygène des dinosaures peut être vérifié par l'utilisation de l'isotope O18 dans la ossature. Il y a un papier accessible de 1999 qui explique les détails. THERMOPHYSIOLOGY AND BIOLOGY OF GIGANOTOSAURUS: COMPARISON WITH TYRANNOSAURUS http://palaeo-electronica.org/1999_2/gigan/issue2_99.htm Reese E. Barrick and William J. Showers, Department of Marine, Earth and Atmospheric Sciences, North Carolina State University, Raleigh, NC 27695-8208 Néanmoins il reste un grand nombre de hypothèses à prouver. Je cite de wiki: Le terme animal à sang chaud est en fait complexe et ambigu, recouvrant les différents aspects suivants : • L’homéothermie, c'est-à-dire la capacité à maintenir une température corporelle à peu près constante. Les endothermes modernes ont des températures allant de 23 °C à 30°C chez les monotrèmes et les paresseux, de 33°C à 36°C chez les marsupiaux, de 36°C à 38°C chez la majorité des placentaires (en dehors des cas d'hibernation), et de 41°C chez les oiseaux. • Le tachymétabolisme, c'est-à-dire le fait de maintenir un régime métabolique élevé, même au repos. Cela demande une température corporelle assez stable et élevée, les processus biochimiques étant environ deux fois moins rapide si la température diminue de 10°C ; la plupart des enzymes ont de plus une température opérationnelle optimale, et leur efficacité diminue rapidement quand on s'en éloigne. • L’endothermie, c'est-à-dire la capacité à engendrer de la chaleur par des processus internes, tels que la combustion des graisses, plutôt que, par exemple, en exerçant une activité musculaire ou en se baignant au soleil. Bien que l'endothermie soit, en principe, le moyen le plus fiable de maintenir une température interne à peu près constante, c'est une méthode coûteuse : les mammifères modernes ont besoin de 10 à 13 fois plus de nourriture que les reptiles modernes de même poids. Les grands dinosaures peuvent aussi avoir conservé leur température interne par homéothermie inertielle (aussi appelée homéothermie de masse). En d'autres termes, la capacité thermique d'animaux aussi massifs était si grande qu'il aurait fallu plusieurs jours pour que leur température varie significativement, ce qui aurait lissé les variations dues aux variations quotidiennes entre le jour et la nuit. Cet effet a été observé chez les tortues géantes et les crocodiliens, mais Plateosaurus, qui pesait environ 700 kg, aurait sans doute été le plus petit dinosaure chez lequel ce mécanisme aurait pu être efficace ; pour des espèces plus petites, et pour les jeunes des espèces plus grandes, l'homéothermie inertielle n'aurait pas été possible. La fermentation des végétaux au cours de la digestion peut également produire de grandes quantités de chaleur, mais cette forme d'homéothermie n'aurait pas été possible pour les carnivores, ni pour les petits herbivores ou pour les jeunes des grands herbivores. Comme les mécanismes internes des espèces disparues nous restent inaccessibles, la plupart des discussions se focalisent sur l'homéothermie et le tachymétabolisme. La détermination de l'intensité du métabolisme est compliquée par la distinction à faire entre métabolisme de base (le métabolisme au repos) et métabolisme en activité. Chez tous les reptiles modernes, ainsi que la plupart des mammifères et des oiseaux, la vitesse du métabolisme en pleine activité est de 10 à 20 fois plus grande qu'au repos ; chez quelques mammifères, ces vitesses peuvent différer d'un facteur de 70. Théoriquement, il serait même possible pour un vertébré terrestre d'avoir un métabolisme reptilien au repos et un métabolisme d'oiseau en pleine activité, mais il lui serait alors impossible de grandir rapidement. Les grands herbivores sauropodes peuvent avoir été si constamment en quête de nourriture que leurs dépenses énergétiques auraient été les mêmes indépendamment de leur métabolisme de base. C'est peut-être une activité de recherche pour tout une carrière! Cordialement Wolfgang p.s. des gisements en France: http://dinonews.net/dossiers/gisements/cherves.php5

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Utilisateur anonyme
5 déc. 2010 à 18:14
Merci beaucoup pour cette réponse détaillée, je vais profiter de mon temps libre jusque janvier pour creuser le sujet :-)
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Utilisateur anonyme
6 déc. 2010 à 19:47
Bonsoir Mme Bergstein, le fameux journal "Scientific American" (version française "Pour la Science") a publié dans son édition de décembre un article: Blood from Stone: How Fossils Can Preserve Soft Tissue Mounting evidence from dinosaur bones shows that, contrary to common belief, organic materials can sometimes survive in fossils for millions of years By Mary H. Schweitzer Mary H. Schweitzer had already trained to become a high school science teacher when she took a class in paleontology for fun and reignited a childhood interest in dinosaurs. She then earned a Ph.D. in biology from Montana State University in 1995. Today she is an associate professor in the department of marine, earth and atmospheric sciences at North Carolina State University and an associate curator at the North Carolina Museum of Natural Sciences. http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=blood-from-stone Allez trouver un moyen de vous en procurer une copie! Cordialement Wolfgang p.s. Je suis abonné du "Scientific American" depuis 40 ans. Si vous n'arriverez pas à trouver une copie, je vais trouver un moyen pour acheminer une chez vous.

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