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3 réponses
Merci , Guillaume.
Plutôt que de codes, on peut parler d'usages, le plus souvent liés aux produits et matériaux que l'on trouvait sur place, et aux besoins locaux : près de Roussillon, on utilise depuis longtemps les terres d'ocres des carrières locales ; sur les côtes, les menuiseries des maisons de ports ont bénéficié des fonds de pots de peinture des bâteaux de pêche, etc. Plus générallement, Toulouse n'est pas Annecy... Il ne s'agit donc pas d'une question de goût, d'attirance personnelle, mais d'intégration dans un paysage et les caractéristiques profondes de celui-ci, d'une adaptation modeste au lieu, à son histoire, à sa culture, à ce qu'il fait que sur quelques siècles il est devenu doucement (pas toujours !) tel qu'on le voit.
Ainsi les lasures n'existaient pas il y a quelques dizaines d'années et cependant nos aïeux entretenaient leurs fermes. Si on veut mettre en valeur ces fermes, ce ne peut être qu'en essayant de respecter leur caractère, en ayant l'humilité de suivre les modèles et façons de faire, au moins dans leur aspect, et en étant conscient que nous ne sommes que l'un des maillons d'une longue chaîne de générations... si l'on veut à son tour transmettre une maison ayant gardé au moins partiellement son authenticité.
Si l'on prend l'exemple d'une bergerie isolée dans la montagne, sa restauration implique qu'on n'en perçoive pas, de l'extérieur, les interventions : les menuiseries devront sembler "être dans leur jus", non peintes, non brillantes, dans le brun-gris naturel du vieux bois, si possible juste réparée à minima et protégées, remplissant simplement leur rôle d'occultation.
Il faut donc faire abstraction de son égo, de ses idées personnelles, ce qui demande un peu d'humilité, et n'est pas tout à fait dans l'air du temps !
Plutôt que de codes, on peut parler d'usages, le plus souvent liés aux produits et matériaux que l'on trouvait sur place, et aux besoins locaux : près de Roussillon, on utilise depuis longtemps les terres d'ocres des carrières locales ; sur les côtes, les menuiseries des maisons de ports ont bénéficié des fonds de pots de peinture des bâteaux de pêche, etc. Plus générallement, Toulouse n'est pas Annecy... Il ne s'agit donc pas d'une question de goût, d'attirance personnelle, mais d'intégration dans un paysage et les caractéristiques profondes de celui-ci, d'une adaptation modeste au lieu, à son histoire, à sa culture, à ce qu'il fait que sur quelques siècles il est devenu doucement (pas toujours !) tel qu'on le voit.
Ainsi les lasures n'existaient pas il y a quelques dizaines d'années et cependant nos aïeux entretenaient leurs fermes. Si on veut mettre en valeur ces fermes, ce ne peut être qu'en essayant de respecter leur caractère, en ayant l'humilité de suivre les modèles et façons de faire, au moins dans leur aspect, et en étant conscient que nous ne sommes que l'un des maillons d'une longue chaîne de générations... si l'on veut à son tour transmettre une maison ayant gardé au moins partiellement son authenticité.
Si l'on prend l'exemple d'une bergerie isolée dans la montagne, sa restauration implique qu'on n'en perçoive pas, de l'extérieur, les interventions : les menuiseries devront sembler "être dans leur jus", non peintes, non brillantes, dans le brun-gris naturel du vieux bois, si possible juste réparée à minima et protégées, remplissant simplement leur rôle d'occultation.
Il faut donc faire abstraction de son égo, de ses idées personnelles, ce qui demande un peu d'humilité, et n'est pas tout à fait dans l'air du temps !
Puisqu'il s'agit d'une ancienne ferme, commencez par vous promener : observez sur le bâtiment mais aussi aux alentours, dans votre secteur géographique les couleurs des menuiseries sur les bâtiments de même type qui ont encore leurs peintures anciennes, ou au moins des traces de celles-ci : c'est le meilleur guide pour prévoir une remise en valeur de votre propriété, en en respectant au mieux les caractéristiques architecturales. Ne vous laissez pas influencer par une mode, ou le goût de l’un ou l’autre de vos proches. Vous pouvez consulter des livres qui traitent de ce sujet, à commencer par "les couleurs de la France" par Jean-Philippe et Dominique Lenclos, aux éditions du moniteur. Plus très jeune, cet ouvrage est forcément généraliste mais vous guidera. Prenez contact avec l’un des représentants de l'association "maisons paysannes" du département où est située cette maison : les conseils éclairés seront intéressants. Enfin, n’oubliez pas de faire avant tous travaux une demande d'autorisation au titre du droit du sol (imprimé de déclaration préalable à prendre puis déposer en mairie) : la réponse donnée sera peut-être une aide précieuse à bien faire. Parce que, même si vous adorez le jaune soleil, et si c'est une vivifiante couleur, celle-ci peut être une franche agression visuelle dans le paysage, ou simplement un ton inadapté aux caractéristiques locales, ce que vous ne pouvez pas forcément savoir. Et cela même si elle réagit bien sur la couleur des murs.
